Revivre les expositions universelles du XIXe siècle à Courbevoie

Par David Jouet

Date de publication : 24/12/2019

Temps de lecture : 2 minute(s)

Les Hauts-de-Seine regorgent d’un riche patrimoine, et Courbevoie en est une parfaite illustration. Parmi les divers éléments remarquables qui ont poussé sa municipalité, en 2019, à engager une demande de labellisation « Villes et pays d’art et d’histoire » se trouvent deux pavillons de l’Exposition universelle de 1878, incroyablement bien conservés.

Le pavillon des Indes et celui de la Suède et de la Norvège ont été remontés dans les années 1880 au sein du parc de Bécon : le premier pour accueillir l’atelier de l’artiste Achille Valérie Fould (dite Georges Achille Fould, 1865-1951) et le second pour abriter l’atelier de sa sœur, la peintre Consuelo Fould (1862-1927). Ce dernier abrite aujourd’hui le musée Roybet-Fould dont les collections sont constituées de peintures des sœurs Fould, de celles de Ferdinand Roybet ainsi que de sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux – rappelant que Courbevoie a été le point d’attache de nombreux artistes aux XIXe et XXe siècles.

L’ancien pavillon de la Suède et de la Norvège renoue avec ses origines en accueillant une exposition consacrée aux architectures éphémères des expositions universelles du XIXe siècle. Ces grands événements, récurrents à Paris – cinq y ont été organisés durant cette période – ont en effet laissé leur empreinte dans l’aménagement urbain de la capitale, une sorte de ville dans la ville, faite de constructions provisoires mais onéreuses, construites entre les Invalides et le Champ-de-Mars, en travaux perpétuels…. 

Afin de retracer au mieux cette folle aventure, la visite s’articule autour de quatre monuments conservés : les deux pavillons de Courbevoie ainsi que la gare Lisch et le pavillon d’Haïti-Hawaï de l’exposition de 1889. Remontée à Asnières, la gare Lisch, qui se trouvait à l’origine sur le Champ-de-Mars, est aujourd’hui dans un état préoccupant et au cœur d’un projet de réhabilitation.

Jusqu’au 8 mars 2020, « Montages et remontages : architectures éphémères des expositions universelles au XIXe siècle », au musée Roybet-Fould, Courbevoie (92)

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