Force est de constater que le patrimoine occupe moins que jamais le cœur des campagnes municipales bruyantes des métropoles. Il n’a d’ailleurs jamais été le fer de lance des candidats et des élus maires. Ces derniers se sentent d’autant moins concernés lorsque le patrimoine de leur commune n’en représente pas un moteur économique et social. Certains élus de communes rurales s’acharnent pourtant à faire vivre leurs villages ou leurs bourgs, à l’instar des cinq maires rencontrés pour cet article. Résistant aux pressions, ils déploient des réserves insoupçonnées d’énergie et de pédagogie pour unir les habitants autour de la préservation de leur patrimoine commun. Exceptions qui confirment la règle et exemples à suivre, ils méritent d’être salués.
Marie-Jo Margelidon-Fouquet, à Montoldre (Allier)
C’est la belle histoire, simple, d’une petite commune de l’Allier. À l’automne 2014, le village de 650 habitants (dont beaucoup vivent dans la maison de retraite installée dans l’ancien château de Gayette) est rassemblé dans l’église Saint-Éloi pour l’enterrement de sa doyenne. Le soleil oblique d’octobre traverse un vitrail, éclairant le mur nord du sanctuaire, moisi, lézardé, suintant d’humidité. Marie-Jo Margelidon-Fouquet, professeure d’économie et de vente, qui vient d’être élue maire, sent – ou imagine – tous les regards tournés...
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