Dans les Côtes-d’Armor, en face de Tréguier, Isabelle Vaughan et son mari Timothy sculptent un vallon secret devenu oasis il y a 50 ans. Fragile et poétique, délicat et exubérant, le monde de Kerdalo, s’anime sur les bords du Jaudy. La rivière sert de frontière naturelle mais aussi d’embarcadère pour l’imaginaire, sans cesse sollicité sur cette île merveilleuse.
« On ne lègue pas un jardin comme on lègue un tableau ou une belle collection de livres. L’idéal est de savoir s’arrêter et de prendre son temps pour trouver la personne idéale qui tomberait amoureuse de Kerdalo », reconnaît Isabelle Vaughan. Depuis une trentaine d’années, elle poursuit l’œuvre de son père, Peter Wolkonsky, avec l’aide de son mari, Timothy Vaughan. « Si je n’avais pas eu Timothy près de moi, Kerdalo n’existerait pas. C’est un visionnaire. Timothy anticipe la place qu’un arbre va prendre sur un autre. Il donne de la lumière au jardin », s’émerveille Isabelle, qui avoue préférer ce qui reste caché. Depuis le petit port de plaisance de Tréguier, on devine Kerdalo sur l’autre rive du Jaudy. Soustrait des regards par les bois qui le protègent, le jardin se découvre libre, sans dessiner aucun itinéraire particulier à suivre.
À la mani...
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