L’établissement public chargé de la restauration de la cathédrale l’a annoncé dimanche 7 juin 2020 dans un communiqué : le début du démontage de l’échafaudage peut commencer. Une manœuvre délicate mais cruciale ! En effet, depuis l’incendie, la question de son retrait est primordiale et représente un défi sans précédent.
La structure métallique de 200 tonnes, installée pour restaurer la flèche, a été déformée et soudée par la chaleur de l’incendie. Si des morceaux s’étaient effondrés, ils auraient pu endommager gravement la cathédrale fragilisée. Source de nombreuses inquiétudes, l’installation a donc été consolidée puis ceinturée de poutres métalliques afin de la stabiliser. Un premier défi relevé.
C’est désormais le démontage minutieux, tube par tube, de l’échafaudage qui peut débuter. Alors qu’elle devait démarrer le 23 mars, l’opération de démontage avait été suspendue à cause de la crise sanitaire. Lundi 8 juin, des ouvriers ont examiné l’état de l’échafaudage. Une ultime vérification avant que les cordistes entrent en scène, mardi 9 juin. Selon le communiqué, « deux équipes en alternance de cinq cordistes descendront au plus près des parties calcinées pour découper, à l’aide de scies sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres ». Tout sera ensuite évacué grâce à l’impressionnante grue de 80 mètres, installée au pied de l’édifice au moment de la sécurisation de l’échafaudage.
L’opération se déroulera tout au long de l’été, permettant, à terme, de déclarer la cathédrale en sécurité. « L’un des points-clés est la stabilité de la voûte. Quand tout cela sera réglé, on sera très soulagés car la cathédrale sera sauvée » a confié Christophe Rousselot, délégué général de la fondation Notre-Dame. Après la reprise progressive du chantier, fin avril, et la réouverture du parvis le 31 mai dernier, c’est une énième excellente nouvelle pour le chantier de Notre-Dame !