À la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, la région fut, dans le sillage de Gisors, le théâtre d’un renouveau architectural dont témoignent toujours quelque 170 églises et chapelles. À l’épanouissement du dernier grand style médiéval, le gothique flamboyant, succèdent les débuts puis l’affirmation de l’art de la Renaissance. Réceptif, par le biais de ses élites, aux influences parisiennes, le Vexin s'y illustra avec un éclat particulier.
Les données historiques, comme celles de l’histoire de l’art, permettent de saisir les mécanismes de la création artistique régionale. Comme le Val de Loire à la même époque, le Vexin a bénéficié de sa situation géographique, à mi-chemin entre Paris et Rouen, et de la proximité des grands domaines des princes de l’entourage royal, comme les Montmorency. En 1449, la région est entièrement libérée de l’occupant anglais, mais l’insécurité persiste jusque dans les années 1470, si bien qu’il faut attendre les deux dernières décennies du siècle pour voir le redressement de l’économie avoir un effet sur la reconstruction des campagnes. Malgré le poids de l’impôt, revers de la prospérité retrouvée, la région est alors en mesure de participer au grand mouvement de création architecturale. Mais ce mouvement n’aurait pas connu un tel essor sans le concours décisif des acteurs de la vie locale : la bourgeoisie, la noblesse terrienne et les communautés paroissiales.
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