Les vacances arrivent ! Mais l’été 2020 ne ressemblera à aucun autre. Avec 87% de Français qui prévoient de rester dans notre pays, un nouveau genre de vacances, plus local et surtout plus patrimonial, se profile à l’horizon. Et PAJ a bien l’intention d’apporter sa pierre à l’édifice. En faisant appel à vous, chers lecteurs : posez votre regard et votre plume sur les chefs-d’œuvre du patrimoine que vous croiserez durant l’été. Bref, racontez-nous la France !
« Honnêtement, j’ai voyagé dans le monde entier et je trouve que la France est un pays de cocagne, une terre bénie des dieux, et les Français sont les seuls à ne pas s’en rendre compte ! » Notre héraut du patrimoine a le sens de la formule. Lors d’une belle interview sur le plateau de l’émission C à vous, le 10 juin 2020, Stéphane Bern a chanté de sa voix suave les louanges de notre douce France. Mais il en a surtout profité pour passer un message au nom de tout ce que l’hexagone compte d’acteurs du patrimoine, de la culture ou du tourisme : Françaises, Français, pour vos vacances … visitez la France !
La réouverture des frontières est laborieuse certes, et les risques sanitaires continuent d’inquiéter, mais la vraie motivation doit être ailleurs. Une valeur plutôt qu’une contrainte : la fraternité. Fragment de notre devise républicaine qui, à l’ombre de la crise, résonne d’une toute autre gravité. D’accord, mais quel rapport avec notre été ? Tout ! Car il s’agit, grâce au tourisme, de relancer l’économie des territoires, dévastée par la pandémie. Sites patrimoniaux, musées, restaurants, commerçants, guides-conférenciers, artisans, artistes… tous comptent sur vos vacances pour ressusciter, ou plus simplement, pour ne pas succomber. Visiter la France, un « geste citoyen », osent même certains, poing levé et drapeau tricolore sur les épaules. Allons bon, voilà qu’on nous culpabilise… Et il semblerait que ça marche : selon une récente étude commandée par les Entreprises du voyage, 87% des Français prévoient de passer leurs vacances en France, contre seulement 13% de voyageurs internationaux. En temps normal, ils étaient plus proche de 30%.
Reste à savoir si l’été 2020 fera figure d’exception ou si au contraire le phénomène va perdurer et, comme pour le télétravail, modifier durablement les usages. Suspense… Car jusqu’ici la tendance était plutôt inverse : dopé par la montée en puissance des compagnies aériennes low cost, l’avion s’est démocratisé en même temps que ses prix ont dégringolé. Le monde n’a jamais paru aussi petit. Mais cette frénésie aérienne a un coût : 3% de l’émission mondiale des gaz à effet de serre. Dénoncée à cors et à cris par la grande tribu écologiste, alertant sur le lourd impact climatique de ces oiseaux de métal qui nous emmènent à la plage. Alors, à quoi ressembleront les vacances de demain ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : elles doivent changer.
Et si c’était justement le moment de les réinventer ? Après tout, les conditions sont idéales : une crise mondiale pour tout remettre à plat, des Français sensibilisés qui réclament un monde d’après, une convention citoyenne pour le climat qui déclare la guerre aux transports trop polluants et un Stéphane Bern pour nous guider ! Sans oublier la coloration verte d’un grand nombre de nos mairies lors des dernières élections municipales, qui laisse espérer de nouvelles mesures en faveur de l’attractivité des territoires. Ainsi se dessinent petit à petit des vacances bouleversées. Moins internationales, plus locales, plus responsables aussi. Mais rester « chez soi », même à l’échelle d’un pays, n’est-il pas synonyme de repli sur soi ? Au contraire ! Car redécouvrir son territoire et son patrimoine, c’est d’abord plonger dans son histoire. Une histoire collective, qui nous rassemble autour d’un passé commun, nous enseigne l’humilité, la nuance et le respect de l’adversité. Autant qu’elle éclaire notre avenir…
Mais comment convaincre nos compatriotes que voir plus près n’est pas forcément voir plus petit ? Et lancer la grande « révolution des vacances » ? Procédons par étapes, en envoyant d’abord des éclaireurs sur ce nouveau chemin : des aventuriers de la France ! C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de vous, chers lecteurs de PAJ. Car qui de mieux placé pour cette délicate mission que ceux dont le patrimoine est la passion ? Aujourd’hui, nous lançons donc notre petite révolution à nous, baptisée « Cet été, racontez-nous la France ! » Votre contribution : rédiger de petites chroniques-reportages sur vos découvertes patrimoine de l’été, les photographier et nous les envoyer ! Les meilleures seront publiées sur notre site. Une nouvelle communauté pour défendre le patrimoine de proximité. Et dessiner les vacances du monde d’après. On compte sur vous !
Envoyez-nous vos textes et images à : redactionpaj@paj-mag.fr
Avec un petit mode d’emploi pour vous aider :