Lors de la Journée internationale des musées, le 18 mai 2020, 90 % d’entre eux étaient fermés, pandémie de coronavirus oblige. Une situation inédite qui a incité les institutions culturelles à rivaliser de créativité pour maintenir le lien avec les publics. Le numérique est alors venu au secours des amateurs de patrimoine en leur proposant des « visites virtuelles ». Un dispositif qui n’est pas nouveau mais qui aura connu son véritable envol durant le confinement du printemps 2020.
Fort de son indéniable succès, le concept de « visite virtuelle » mérite pourtant d’être interrogé sur sa raison d’être et sa finalité : consolation pour les passionnés d’art et de patrimoine, outil de préparation de ses futures sorties, ou préfiguration de ce que seront nos pratiques culturelles ?
Dès la confirmation du confinement, les médias se sont empressés de relayer l’abondance de propositions visant à nous donner l'impression que la culture « s'invitait chez nous ». Pour nous faire passer intelligemment ces semaines d’assignation à domicile, les institutions les plus prestigieuses nous ont ouvert les trésors de leurs collections et les musées ont multiplié leur offre en ligne. Parmi ces contenus, les visites virtuelles, ou la promesse de découvrir le monde entier, ou presque, de son canapé, entre deux séquences de télétravail ou d'école à la maison…
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