Situé à quelques kilomètres de Quimper, je ne pensais pas que la visite du château de Trévarez allait autant me toucher. Tant par son histoire que par les merveilles qu’il recèle.
L’entrée du domaine franchie, il faut d’abord marcher à travers une forêt à la montée légèrement raide pour enfin apercevoir une aile du château. Et en découvrant ce somptueux édifice construit majoritairement en brique, j’en oublie presque que je suis en Bretagne tellement ce style est atypique pour la région ! Il nous transporte en revanche tout de suite à la Belle Époque, au temps de son propriétaire et concepteur : James de Kerjégu, un riche politicien qui fut président du Conseil général.
À peine le seuil de la porte passé, ma stupeur est de taille car si certaines pièces recèlent leur mobilier d’époque ou de magnifiques sculptures ornant portes et cheminées, d’autres sont presque vides et permettent au regard de lire très clairement l’architecture, jusqu’aux charpentes.
Impossible de ne pas s’interroger sur l’histoire de ce château de conte de fée perdus dans le sud du Finistère… Je poursuis donc ma visite en quête d’informations. Pour rejoindre l’étage j’emprunte un imposant escalier d’honneur au décor Renaissant qui mène à une vaste chambre agrémentée de deux bains en plus de toilettes et du chauffage, qui sont un vrai luxe pour une maison de campagne ! Cette installation reflète l’engouement de l’époque pour le thermalisme. À signaler aussi que ce château très « luxe » a été doté d’un ascenseur et qu’on y a employé des techniques très avancées en matière de charpenterie métallique et d’installation électrique. Bref, un château à la mode Renaissance, mais quand même très moderne !
Une découverte qui attise encore d’avantage ma curiosité sur l’histoire des lieux … mais je vais bientôt trouver un début de réponse grâce à un petit écriteau qui explique que le château a été réquisitionné durant la Seconde Guerre mondiale par les forces d’occupation allemandes qui venaient ici se reposer. Et partiellement détruit par un bombardement en 1944. À la fin de la guerre, la famille Kerjégu ne reviend pas et le château est laissé à l’abandon jusqu’en 1968, date à laquelle le Conseil général du Finistère le rachète et le restaure.
Suite de la visite dans les jardins. Ils sont tellement vastes qu’il est difficile d’en faire le tour mais j’ai particulièrement aimé les serres. J’essaie de m’imaginer à quoi elles pouvaient ressembler et le plaisir qu’elles procuraient à leurs propriétaires !
Ce château m’a vraiment émue par son histoire mais aussi par les lieux en eux-mêmes qui, grâce aux restaurations, ont retrouvé leur âme, et conquis la mienne !
Coraline Moreau
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