Cet été, racontez-nous la France #8 : le château de la Borie

Date de publication : 07/08/2020

Temps de lecture : 4 minute(s)

Pour ce huitième épisode de notre série estivale « Cet été, racontez-nous la France ! », Marc et Catherine nous emmènent en Limousin, au château de la Borie. Une vieille bâtisse Renaissance que ses nouveaux propriétaires ont restaurée et transformée en un véritable lieu d’expérimentation dédié à leurs deux passions : l’art contemporain et l’art du jardin.

Le château de la Borie et sa ferme sont édifiés entre 1580 et 1634 à Solignac, près de Limoges, pour Martial de Maledent, président trésorier de Louis XIII au bureau des finances de la Généralité de Limoges. De style Renaissance tardive, le château accueillait les festivités d’été de la famille du Seigneur de la Borie, qui en restera propriétaire pendant 200 ans. À partir de la fin du XXe siècle, le château est devenu un lieu à vocation culturelle et les bâtiments ont été restaurés à cet effet.

En 2017, Ardi Poels, historienne de l’art, et Harry Struijker-Boudier, professeur de pharmacologie de la faculté de Médecine de Maastricht, font l’acquisition du château de la Borie et y projettent leurs passions pour le patrimoine, l’art contemporain et les jardins extraordinaires.

Une nouvelle ère démarre à la Borie…

Le château est converti en galerie d’art contemporain. L’exposition en cours comprend quelques œuvres de Thomas Grunfeld : collages en feutrine, plaques ovoïdes parsemées d’yeux étranges, formes colorées qui évoquent une calligraphie inconnue… Des œuvres souvent sans titre que la galeriste s’amuse à nous faire décrypter.

Le domaine de la Borie est également un site dédié à l’étude du jardin contemporain et à la permaculture. Après une longue histoire liée aux activités agricoles, le domaine a en effet vu, au début du XXIe siècle, la création d’un jardin paysager essentiellement composé d’arbres et de plantes vivaces. Après cette métamorphose initiale, le jardin a été abandonné pendant quelques années, ce qui a permis aux plantes indigènes de s’installer et de trouver leur place, donnant ainsi naissance à un autre type de jardin.

Les nouveaux propriétaires ont réaménagé le jardin avec une fascination pour le processus de la création d’un nouvel équilibre entre la flore locale et les plantes et arbres introduits précédemment.

Selon Harry Struijker-Boudier, le site est conçu comme un « laboratoire d’observation et d’expérimentation », en accord avec le concept original du « jardin en mouvement » du paysagiste Gilles Clément, à savoir, « faire le plus possible avec, et le moins possible contre la nature » . Notre guide, expert en pharmacologie, nous fait déambuler dans des méandres de verdure. Et chaque halte est propice à des découvertes telles que la grande aunée, le pommier du Japon, l’arbre de Judée, le sumac, le paulownia, l’ailanthus…

Prévoyez votre après-midi pour découvrir la trilogie de la Borie : château, art contemporain, jardins !

Marc et Catherine

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