Roselyne Bachelot et le label « Capitale française de la culture »

Par Juliette Michel

Date de publication : 19/10/2020

Temps de lecture : 3 minute(s)

En septembre dernier, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé la création d’un label « Capitale française de la culture ». Ce label distinguera une commune particulièrement investie dans son patrimoine. Il soutiendra la création locale ainsi que la transmission artistique et culturelle.

Attribué tous les deux ans, ce nouveau titre est soumis à certaines exigences : la ville candidate doit compter entre 20 000 et 200 000 habitants (pour comparaison, Fécamp en compte un peu plus de 19 000 et Bordeaux plus de 249 000) ; de plus, elle doit soumettre un projet culturel précis, accompagné d’un dossier complet sur la capacité de mise en œuvre de ce dernier et d’un budget prévisionnel. Si les conditions de participation sont fixes, le champ est large et le choix est vaste pour les municipalités concernées, le projet en question pouvant toucher à tous les domaines artistiques : spectacle vivant, arts visuels, architecture, cinéma…

Les candidatures sont ouvertes depuis le 8 octobre et les villes intéressées ont jusqu’au 31 décembre pour s’inscrire sur le site dédié. Après cette date, dix communes ou groupements de communes seront sélectionnés par un jury de choix, composé de professionnels du secteur culturel et associatif. Parmi eux, la spécialiste des politiques publiques culturelles Françoise Benhamou, économiste et professeur à l’université Paris XIII et à Sciences Po Paris, ainsi que d’autres acteurs du développement culturel des collectivités, comme Hassan Kouyaté, artiste et directeur des Francophonies de Limoges, ou Fazette Bordage, spécialisée dans la transformation de bâtiments industriels en lieux d’art et de culture. On doit notamment à cette dernière le Confort moderne de Poitiers, un ensemble hybride de sites culturels installé dans d’anciens bâtiments désaffectés.

Outre la distinction de choix, la ville labellisée se verra remettre une aide financière d’un million d’euros pour son projet. Cette distinction, pensée comme un tremplin culturel, pourrait être un moyen efficace de redynamiser une région, augmentant ainsi son attractivité et son potentiel touristique. La ministre Roselyne Bachelot peut s’en féliciter : c’est une ville de taille moyenne qui sera mise à l’honneur. Une bonne chose à l’heure où la culture est souvent concentrée au sein des grandes métropoles et où le télétravail invite à l’exode urbain.

Rendez-vous le 31 mars 2021 pour découvrir la première Capitale française de la culture !

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