Un nouveau prix dans le paysage

Par Victoire Becker

Date de publication : 25/11/2020

Temps de lecture : 3 minute(s)

Le 28 octobre dernier, la Fondation Etrillard a lancé le Prix du Patrimoine paysager et écologique, afin de soutenir des projets de réhabilitation des parcs et jardins historiques en France et en Suisse. Ce prix place le paysage sur le devant de la scène, en récompensant des projets valorisant la beauté et la richesse de la nature, tout en s’adaptant aux contraintes écologiques actuelles.

Peut candidater tout propriétaire d’un domaine ouvert au public, ayant un intérêt historique, botanique, paysager ou architectural. Le lieu doit être sujet à des travaux de restauration, dans le respect de plusieurs critères : suivre une démarche écologique visant à préserver l’écosystème et attester d’une réelle pérennité du nouvel équilibre écologique.

Cette année, le prix – une dotation de 30 000 € – revient à l’abbaye de Bonnecombe dans l’Aveyron, choisie par un jury composé de quatre membres permanents (Églantine Etrillard, Véronique Legeai, Miguel Perez de Guzman et Frédérique Tézenas du Montcel) et sept membres invités (Françoise Dubost, Natacha Guillaumont, Antoine Jacobsohn, Nicolas Laisné, Gaëlle Rio et Éric Poitevin). Cette abbaye romane, construite en 1167, a été occupée par des moines de l’ordre cistercien puis trappiste jusqu’en 1965. Dégradée durant la Révolution française, elle a été restaurée entre 1876 et 1877. Elle est inoccupée depuis 2017. Autour, une forêt, un potager, un verger et un parc s’étendent sur 180 hectares.

C’est grâce au projet de l’agence de programmation urbaine et architecturale Propolis que l’abbaye gagne cette première édition. D’ici 2023, elle deviendra un lieu de référence, de réflexion et d’échanges sur les questions environnementales et sociétales. Plus de 300 variétés de plantes – à parfum, aromatiques et médicinales – doivent être plantées, selon les principes de l’agroécologie. De plus, un centre de formation aux enjeux environnementaux et sociétaux sera mis en place dans l’enceinte de l’abbaye, ainsi que des demeures d’artisans et une résidence d’artistes. Enfin, l’abbaye deviendra un lieu d’activité socio-éducative, grâce à la mise en place d’ateliers, de concerts, de conférences et de festivals.

Un nouvel élan est donc donné à l’abbaye de Bonnecombe et l’on applaudit la création de ce prix, qui devrait permettre la conservation et la mise en valeur de nombreux domaines historiques !

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