Festival « Rush » : le patrimoine se met au diapason

Par Margaux Delanys

Date de publication : 15/06/2021

Temps de lecture : 3 minute(s)

Le festival musical « Rush », l’un des tout premiers de la reprise 2021, s’est tenu ce week-end, à Rouen. Outre sa programmation éclectique, une particularité de taille le caractérise cette année : les artistes ne se sont pas produits en un même lieu, mais sur cinq sites remarquables du patrimoine rouennais.

Le musée Flaubert et d’histoire de la médecine, le musée de la céramique, le lycée Corneille, l’historial Jeanne-d’Arc et l’ancien ossuaire l’aître Saint-Maclou ont tous les cinq été choisis pour accueillir les concerts du festival Rush des 11, 12 et 13 juin. Compte tenu des réglementations sanitaires, les organisateurs du 106, salle labellisée scène de musiques actuelles, avaient préféré ces bâtiments, plutôt que la traditionnelle presqu’île Rollet des bords de Seine.

La promenade musicale et patrimoniale a débuté au jardin du musée Flaubert avec la voix céleste de la jeune Louise D., rouennaise d’origine, qui a marqué les chanceux, installés sur les pelouses. Plus tard, les pavés du musée de la céramique ont fait résonner les guitares des Agamemnonz, un groupe de « surf music », style né dans les années 1960 en Californie. L’historial Jeanne-d’Arc a quant à lui pris des airs des rives du Mississippi avec Kepa et sa guitare « resonator » en métal.

Le lycée quadricentenaire Corneille a ensuite été électrisé par l’éblouissant hommage de Theo Lawrence au quintet de Dough Sahm. Le festival « Rush » s’est clôturé dans l’aître Saint-Maclou, où H-Burns a célébré le grand Léonard Cohen à travers un voyage initiatique, de ses premières années à l’album « New Skin for the Old Ceremony ».

Ces cinq sites ont permis le maintien des concerts, alors que la situation sanitaire était encore incertaine mi-mai. Ce week-end, ces hauts lieux du patrimoine rouennais ont constitué autant d’îlots atypiques, transformant l’atmosphère festivalière. Les spectateurs, au nombre restreint, ont pu arpenter les rues de la ville aux cent clochers pour se rendre aux différents spectacles. Un festival réinventé, qui a su nous charmer.

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