Dans les Hautes-Pyrénées, l’ancienne abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre, voisine de Notre-Dame de Lourdes, souffle ses 1 000 bougies. Colloque, exposition, spectacle historique… Du 14 au 17 juillet, l’association Authenticité et Mission célèbre en grandes pompes ce millénaire.
L’abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre, plus connue sous le nom de l’abbaye Saint-Pé-de-Générés, est fondée aux alentours de 1022 par des moines appartenant à l’ordre de Cluny. Situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le village connaît une certaine notoriété pour ses guérisons miraculeuses et constitue un haut lieu de pèlerinage jusqu’au XIIIe siècle. Devenu petit séminaire au XIXe siècle puis école mixte à la fin des années 1960, l’édifice, fermé depuis 1999, tombait complètement en ruine quand l’association Authenticité et Mission le rachète en 2017.
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Vue sur le grand cloitre. © Marc Chanliau
L’association, qui a pour objet de renforcer et développer les liens entre la France et le Liban et, dans ce cadre, d’initier et entreprendre des actions dans les domaines culturel, éducatif, artistique, etc., poursuit un ambitieux projet de réhabilitation. Au sein de l’ancienne abbaye, aujourd’hui Maison maronite de la Mère de la Miséricorde, doivent être créés un pôle d’accueil pour les pèlerins, un couvent, un séminaire, une fermette avec son potager, une maison de convalescence, un auditorium, une bibliothèque et un musée. Les festivités organisées pour le millénaire sont un hommage à l’histoire de l’abbaye et aux relations entre la France et le Liban.
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Vue vers l’extérieur. © Marc Chanliau ![]()
La porte de saint Pierre. © Marc Chanliau ![]()
Focus sur la chapelle de la Sainte Vierge. © Joseph El Cham
L’exposition temporaire, installée dans l’ancien réfectoire, retracera l’histoire du lieu et présentera les œuvres d’artistes français et libanais (peintres, photographes, iconographes, écrivains). Quant au spectacle, « L’abbaye du Phénix », il reviendra sur l’histoire enfouie et oubliée du monastère, de la ville et de cette région. Émile Azzi, fondateur et directeur artistique de la compagnie « À ciel ouvert Les justes causes », a créé une « fresque historique où se succèdent les personnages qui ont marqué l’abbaye » : « L’œuvre nous parle avec intimité de la mort, du sens de la vie, de la vocation, du sacré, du monde qui nous entoure, de notre société, de notre rapport avec nous même, avec les autres, avec nos racines, notre culture, notre identité, notre histoire et notre attachement à un lieu… » Enfin, le colloque, qui se tiendra les 15 et 16 juillet, se propose d’envisager l’histoire de l’abbaye et du site dans une perspective d’étude globale et chronologique en distinguant quatre temps : l’abbaye bénédictine (1022-Révolution française), le petit séminaire (1822-1907), l’institution secondaire libre puis l’institution Saint-Pierre (1907-1999), et les Maronites (depuis 2017).
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Dans la continuité de l’église paroissiale, la chapelle dédiée à saint Pierre et saint Paul. © Marc Chanliau
Ces festivités seront l’occasion de mettre la lumière sur ce patrimoine tombé en ruine et d’encourager les uns et les autres à participer d’une manière ou d’une autre à sa reconstruction.
Festivités du millénaire de l’abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre
Maison maronite de la Mère de la Miséricorde
1, rue Monseigneur-Laurence
65270 Saint-Pé-de-Bigorre
Accès au site sur réservation