Loi Malraux

Dans les années 1960, dans les grandes villes françaises, de nombreux quartiers – qui disposent d’un patrimoine architectural unique – sont menacés par les travaux d’urbanisme et de construction en plein essor. Face à cette menace, André Malraux, alors ministre de la Culture, met en place une initiative politique de protection du patrimoine historique : la loi sur les secteurs sauvegardés du 4 août 1962, dite loi Malraux. Ce texte vient compléter la législation sur la protection du patrimoine et tend à faciliter la restauration immobilière.

La mise en œuvre de cette politique passe par la création de l’appellation « secteurs sauvegardés », un « secteur présentant un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d’un ensemble d’immeubles », et a pour objectif d’éviter leur destruction systématique.

Parmi les premiers secteurs sauvegardés : le Marais, à Paris ; Sarlat, qui a pu préserver l’ensemble de ses 77 monuments protégés ; ou le Vieux Lyon, qui obtient le titre de « secteur sauvegardé » en 1964, évitant ainsi qu’une partie du quartier historique soit rasée pour créer une bretelle d’autoroute.

La restauration concilie deux impératifs qui pouvaient paraître jusque-là opposés : conserver notre patrimoine architectural et historique et améliorer les conditions de vie et de travail des Français.

André Malraux