Le numéro 298 du magazine VMF, sorti en kiosque le 6 juillet 2021, vous emmène pour une promenade en Vendée, à travers neuf sites exceptionnels. Vous souhaitez en découvrir davantage ? La rédaction a sélectionné neuf lieux supplémentaires pour sa promenade buissonnière « augmentée », exclusivement sur PAJ. Prochainement sur notre site : un article sur les vitraux vendéens de Roger Degas, par l’auteur Nicolas Delahaye.
1 – LE SANCTUAIRE DE LA SALETTE
Haut lieu de pèlerinage marial pour les catholiques, le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Salette est édifié sur la commune de La Rabatelière entre 1873 et 1908. C’est à la demande de l’abbé Hillairet, en réponse à la politique anticléricale menée à la fin du XIXe siècle, que ses trois bâtiments virent le jour. Ils surprennent encore aujourd’hui, tant par leur architecture que par les matériaux employés.
La Salette 85250 La Rabatelière
2 – LE MUSÉE CHARLES MILCENDEAU
À Soullans, l’ancienne propriété du peintre et élève de Gustave Moreau Charles Milcendeau (1872-1919) est classée au titre des Monuments historiques depuis 1980. De sublimes peintures murales de style mudéjar andalou plongent les visiteurs dans le quotidien maraîchin et l’univers des voyages de l’artiste.
Chemin du Bois–Durand 85300 Soullans
3 – LE CHÂTEAU DE COMMEQUIERS
Construit en pierres blanches de Sallertaine à partir de la moitié du XVe siècle, le château de Commequiers est démantelé moins de 200 ans plus tard sur ordre du cardinal de Richelieu, en représailles de la révolte des Huguenots de l’île de Riez. Sa destruction annonce les prémices de la politique de démantèlement systématique des fortifications, initiée par Mazarin et Louis XIV. C’est ainsi la menace des révoltes nobiliaires et la création d’un état unifié qui eurent raison de Commequiers. Ses huit tours ont néanmoins subsisté et lui confèrent cette forme octogonale si particulière.
Impasse des Tours 85220 Commequiers
4 – L’ÉGLISE SAINT-NICOLAS
L’église de Brem-sur-Mer, construite au cours du XIe siècle, est l’une des plus anciennes de Vendée. Elle a durement subi les affres des guerres de Religion. De sa superbe, il ne reste que la nef centrale, l’abside, les absidioles classées au titre des Monuments historiques ainsi qu’un fronton aux mystérieux symboles d’origine templière…
Rue du Prieuré 85470 Brem-sur-Mer
5 – LE CHÂTEAU DE LA BIJOIRE
De par son mariage avec Gabrielle de la Bajonnière en 1873, Charles de Bretagne hérite du domaine de la Bijoire. Il fait alors démolir le logis et construire, en deux ans, une demeure de style flamand, à l’image de ses ancêtres. Au sein d’un parc de 40 hectares, un ensemble de dépendances datant de 1855 et une chapelle confèrent à cette propriété familiale un véritable intérêt architectural, désormais entièrement ouvert à la location.
85540 Saint-Vincent-sur-Graon
6 – LE DOMAINE DE L’AUNEAU
Château d’inspiration italienne, atypique pour la région, la villa Castel, édifiée en 1899 par l’architecte Joseph Libaudière pour le professeur Édouard Grimaux, domine la vallée du Petit Lay. Le parc du domaine, labellisé « Jardin remarquable » en 2011, est une invitation à découvrir l’identité paysagère toscane. Les jeux de lumière, le dialogue entre une nature préservée et un fleurissement minimaliste furent ainsi les principaux critères pour l’attribution de son label.
L’Auneau 85110 Chantonnay
7 – LE CHÂTEAU DE MARIE DU FOU
Dominant les vallées du Lay et de l’Yon, cette ancienne forteresse médiévale a perdu sa fonction défensive pour devenir la vitrine d’une production viticole millésimée. La bâtisse est aujourd’hui enserrée d’un domaine de 93 hectares, dont la production se décline en vins blancs, vins rosés et vins rouges.
5, rue de la Trémoille 85320 Mareuil-sur-Lay-Dissais
8 – LA MAISON DU MAÎTRE DE DIGUES
L’intérieur du musée. © Office de tourisme de La Tranche-sur-Mer
Site emblématique du marais poitevin, cet écomusée met à jour l’équilibre précaire entre marais mouillé et marais desséché, selon le savoir-faire du maître de digues. Le XIXe siècle semble avoir figé l’intérieur de la maison de ce fin connaisseur du territoire. Lampe pigeon, boussat ou nasse à anguilles : des objets oubliés reprennent pourtant vie, au gré des visites.
7, rue de la Coupe du Rocher 85450 Chaillé-les-Marais
9 – LE CLOÎTRE DE L’ABBAYE SAINT-VINCENT
L’abbaye Saint-Vincent est l’un des rares ensembles monastiques du Bas-Poitou possédant un cloître et une abbatiale presque intacts. Elle est fondée en 1068 grâce aux dons des ducs d’Aquitaine. Moins de 100 ans après sa construction, Aliénor, alors reine de France la nomme Abbaye royale.
1, allée du Cloître 85240 Nieul-sur-l’Autise
10 – SAINT-JUIRE-CHAMPGILLON : DE LA PLAINE AU BOCAGE
La commune de Saint-Juire-Champgillon s’étend sur 2 075 hectares de plaines et de bocages. Son village en pierres de pays apparaît comme le parangon du hameau vendéen. En 1993, Éric Rohmer le met à l’honneur dans son long-métrage L’arbre, le maire et la médiathèque. En 2017, c’est encore son patrimoine bâti qui est récompensé par la région des Pays de la Loire dans le cadre des villes et villages fleuris. La préservation du village fait de lui un détour indispensable pour les visiteurs en quête d’authenticité.
85210 Saint-Juire-Champgillon
11 – Le château de Terre-Neuve et ses artistes
Le château de Terre-Neuve est un joyau de la Renaissance française. Construit vers 1590 pour le compte de Nicolas Rapin, Grand Prévot de la Connétablie de France et compagnon d’Henri IV, il accueille l’élite intellectuelle de l’époque, de Sully à Agrippa d’Aubigné. Au XIXe siècle, la demeure est marquée par le passage du peintre, graveur et aquafortiste Octave de Rochebrune. Découvrant la technique de l’eau-forte, il installe au château une presse, toujours en place. En 1940, c’est au tour de l’écrivain George Simenon de s’y établir. Entre ces murs, trois ans durant, il écrit Pedigree (1948), sa première œuvre autobiographique. Porté par les arts, le château de Terre Neuve est encore aujourd’hui un lieu où la culture s’épanouit : ses murs accueillent des expositions, concerts, représentations et de nombreux ateliers.
85200 Fontenay-le-Comte
12 – LES MAISONS DU LITTORAL À LA BARRE-DE-MONTS
Les villas bordant la plage de Fromentine sont les témoins de l’éclectisme architectural du littoral vendéen. Cette effervescence est corrélée à la pratique des bains de mer, se démocratisant au XIXe siècle avec le développement des moyens de transport et des congés payés. La villa Darkoum (1927), dont le style historiciste et les influences orientales ne manquent pas de surprendre, est un exemple de cette richesse du bâti et de ce pan de l’histoire balnéaire vendéenne.
L’esplanade de la mer 85500 La Barre-de-Monts
13 – LE CENTRE MINIER DE FAYMOREAU
La construction de la cité ouvrière de Faymoreau débute en 1920, à la suite de la découverte du gisement de charbon de Marillet. La petite ville, organisée par la Société des Mines, se structure alors en quartiers : celui des familles de mineurs, de la direction, ou encore celui des célibataires. La fermeture de la mine, en 1957, ne sonnera pas la fin de l’histoire des corons. Carmelo Zagari, vitrailliste et fils de minier, est chargé la même année de réaliser les vitraux de la chapelle des ouvriers, les anciens dortoirs des verriers deviennent en 2000 un musée et les jardins ouvriers continuent d’être cultivés. Le village de Faymoreau témoigne ainsi de l’identité singulière des « gueules noires » de la campagne vendéenne.
La Cour 85240 Faymoreau
14 – LE PRIEURÉ SAINT-NICOLAS
Dominant le port des Sables-d’Olonne, le prieuré Saint-Nicolas est ouvert toute l’année et accueille de nombreuses manifestations culturelles. Si la légende veut que la chapelle fut construite au village de la Chaume au XIe siècle par le rescapé d’un naufrage, ce sont en réalité les religieux de Sainte-Croix de Talmont qui ont entrepris son édification. Dédié au patron des pêcheurs, le prieuré est protégé par deux digues et flanqué de sept canons du XVIIIe siècle. Du haut de l’esplanade, le site offre un panorama spectaculaire sur la baie et l’entrée du chenal.
Quai des Boucaniers 85100 Les Sables-d’Olonne
15 – LE JARDIN DU LOGIS DE LA CHABOTTERIE
Structuré par une allée de topiaires, l’espace clos du jardin du logis de la Chabotterie voit fleurir toute l’année ses parterres et son jardin de plantes aromatiques et médicales. À son extrémité, une croix marque le lieu d’arrestation du célèbre général de l’armée catholique et royale. Le 23 mars 1796, François-Athanase Charette de La Contrie était capturé par le général Travot dans le bois de la Chabotterie. Son exécution à Nantes mit un terme à la résistance vendéenne.
Saint-Sulpice-le-Verdon 85260 Montréverd
16 – LE CHÂTEAU DU FIEF-MILON
Sur la commune du Boupère, dans le canton de Chantonnay, se dessine la silhouette d’un château flanqué de deux tours : le château du XIVe siècle du Fief-Milon. C’est en 1834 que les deux tours du château médiéval se voient attribuées une allure fortifiée, par l’ajout de faux mâchicoulis avec crénelage en briques. Inscrit au titre des Monuments historiques en totalité en 2005, le château du Fief-Milon est une propriété privée.
85510 Le Boupère
17 – L’ABBAYE NOTRE-DAME-DE-LA-GRAINETIÈRE
Les vestiges de cette abbaye bénédictine sont l’un des exemples de l’art roman vendéen. Détruite par la guerre de Cent Ans puis par les guerres de Religion, ce n’est qu’en 1963, lors de son rachat, que débutent les premiers travaux de restauration. L’abbaye abrite aujourd’hui l’unique communauté monastique masculine du département ainsi que de nombreux bénévoles. En 2030, pour son 900e anniversaire, l’abbaye aura retrouvé toute sa superbe : les galeries du cloître, le réfectoire et l’église abbatiale seront reconstruits.
La Grange d’Ardelay 85500 Les Herbiers
18 – LA CHAPELLE DU MONT DES ALOUETTES
En 1823, la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, se rend en pèlerinage sur la colline des Alouettes et demande que l’on érige une chapelle « pour perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable ». Les travaux sont interrompus par la Révolution, et ce jusqu’en 1968 ! En contre-bas de la chapelle néo-gothique, trois moulins subsistent et confèrent au mont des Alouette de surprenante perspectives.
D160, 85500 Les Herbiers
Adresse utile : Comité départemental du tourisme – Vendée Tourisme
45, boulevard des États-Unis
85000 La Roche-sur-Yon
Tél. : 02 51 47 88 20
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Pour découvrir l’intégralité de notre dossier Vendée, procurez-vous le magazine VMF n° 298 de juillet 2021 ici.
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