C’est beau une ville la nuit #2 : le jardin du musée du quai Branly

Par Aliénor Harzo

Date de publication : 12/01/2022

Temps de lecture : 3 minute(s)

Loin des sentiers battus, des traditionnelles et trop connues illuminations parisiennes, PAJ vous emmène à la découverte d’éclats plus subtils qui réchauffent ces longues et froides soirées d’hiver. Une balade au cœur de la nuit, « l’œil et l’esprit grands ouverts au vif de la ville » (Richard Bohringer, C’est beau une ville la nuit, 1988).

Nouvel arrêt de notre série nocturne, le jardin lumineux du musée du quai Branly-Jacques Chirac.

C’était le rêve de nombreux écrivains, critiques et anthropologues du XXe siècle, et le grand chantier de Jacques Chirac lorsqu’il fut président : rendre aux arts non-occidentaux leur juste place au sein des musées nationaux. Sur l’ancienne île des Cygnes, rattachée à la rive gauche entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, le musée du quai Branly est inauguré en 2006. Lié au projet architectural signé Jean Nouvel, un jardin de 17 500 mètres carrés, à la végétation foisonnante, est réalisé par l’ingénieur horticole, paysagiste, écrivain et jardinier Gilles Clément. Les vallons, sentiers et bassins sont une « invitation au dépaysement », un refuge pour « quitter le monde urbain ».

Un halo bleuté attire notre attention, à la nuit tombée, quai Branly, derrière la longue palissade de verre transparente parallèle à la courbe de la Seine. Il s’agit, dans le jardin de Gilles Clément, d’une installation lumineuse conçue par l’artiste et plasticien lumière Yann Kersalé : « L’Ô ». Ce ne sont pas moins de 1 200 joncs lumineux qui reflètent leurs lumières, bleues, vertes ou blanches, sur les murs aux teintes terre du musée.

Continuons de flâner. Notre arrêt de la semaine prochaine, le plus secret du circuit, est toujours sur la rive gauche. Indice aux noctambules qui nous lisent : nous pousserons la porte d’un immeuble Art déco du boulevard Raspail…

Vous aimerez aussi...

Partager sur :