Le numéro 299 du magazine VMF, sorti en kiosque le 7 septembre 2021, part à la découverte de l’Eure-et-Loir pour une promenade à travers neufs lieux incontournables. Vous souhaitez en découvrir davantage ? La rédaction a sélectionné dix lieux supplémentaires pour sa promenade buissonnière « augmentée », exclusivement sur PAJ. Prochainement sur notre site : un article sur les vitraux de la chapelle royale de Dreux.
1 – Parc et jardin du château d’Anet
Le jardin du château d’Anet et sa statue d’une diane chasseresse. © Alain
Difficile de découvrir le territoire eurélien sans passer par le château d’Anet et son jardin. L’ancienne demeure de Diane de Poitiers, favorite d’Henri II, a traversé les siècles, bénéficiant du savoir-faire des plus grands aménageurs. Au début du XVIIe siècle, André Le Nôtre conçoit, pour le jardin, un canal dérivé de l’Eure et de grandes allées rayonnantes. Deux cents ans plus tard, les frères Denis et Eugène Bühler, architectes paysagistes, ne déméritent pas et y aménagent un jardin à l’anglaise. Rarement ouvert au public, le parc est prisé par les promeneurs.
3, place du Château 28260 Anet
2 – « Château industriel » de la dynastie Firmin-Didot
Façade de l’usine Firmin-Didot.
Les anciennes papeteries d’Ambroise Firmin-Didot ont, comme d’autres usines du département, reçu le nom de « château de l’industrie ». Pour cause : ses bâtiments de brique aux façades ornées sont d’un grand raffinement et ont symbolisé la prospérité de la dynastie durant près de deux cents ans. Aujourd’hui reconverti en pépinière d’entreprise, le site est ouvert à la visite.
28260 Sorel-Moussel
3 – Anciennes imprimeries Lefèbvre et librairie Broult-Dividis
Les devantures aux allures Art nouveau de l’ancienne librairie.
Les 7 et 9 rue Maurice-Violette font partie d’un même lot, bâti en 1902 par l’architecte Avard. De cet ensemble, il ne reste que les devantures en bois sculpté réalisées par l’ébéniste J. Cardio. Celle de l’ancienne imprimerie Lefèbvre, sobre, ne possède qu’une cariatide triomphante à son extrémité. La vitrine de la librairie est quant à elle plus riche : empruntant largement au style rocaille, les boiseries des baies supérieures ressemblent à s’y méprendre au « coup de fouet » si emblématique du style Art nouveau.
7-9, Grande-Rue Maurice-Violette 28134 Dreux
4 – Aqueduc de Maintenon
Les jardins du château de Maintenon sont traversés par un aqueduc, commande du roi Louis XIV. © Patrick
C’est un projet titanesque, doublé d’une ingénierie redoutable. En 1680, l’eau vient à manquer à Versailles : les fontaines du jardin requièrent toujours plus d’eau et la population de la cour augmente sans cesse. C’est à Vauban que revient la tâche de construire un canal à ciel ouvert de 80 kilomètres pour acheminer l’eau de l’Eure voisine au château. Si le projet ne verra jamais le jour, des éléments subsistent le long de son ancien tracé. C’est le cas de l’aqueduc de Maintenon, culminant à 28,50 mètres, dont les 47 stupéfiantes arcades font aujourd’hui la fierté du château de la commune.
2, place Aristide-Briand 28130 Maintenon
5 – Église Saint-Orien de Meslay-le-Grenet
Détail de la danse macabre de l’église Saint-Orien mettant en scène le chevalier, l’évêque et l’écuyer du roi. © Patrick
La petite église de Saint-Orien abrite une Danse macabre, reconnue comme l’ensemble de peintures murales le plus complet d’Europe. Peinte sur les murs de la nef au XVe siècle, ce motif populaire a été intégralement restauré et est surmonté de plusieurs « Dits », des contes moraux où se mêlent squelettes moqueurs et vivants.
1, rue Saint-Orien 28120 Meslay-le-Grenet
6 – Château de Villeprévost
L’allée bordée de buis s’oouvrant sur le château de Villeprévost.
C’est en 1798 que la bande d’Orgères, un groupe de brigands ayant torturé et rançonné en pays beauceron, est capturée. L’interrogatoire des quelque 300 brigands se déroule dans le grand salon du château de Villeprévost, sous l’autorité du juge de paix et conseiller du roi Amand François Fougeron. Le colombier de la gentilhommière, abrité par un platane plusieurs fois centenaire, conserve aujourd’hui les masques mortuaires des condamnés à mort.
4, lieu-dit de Villeprevost 28140 Tillay–Le-Péneux
7 – Château de Châteaudun
Cour et façade du château de Chateaudun. © Pascal Lacour
Composé d’une succession d’éléments d’architecture médiévale, gothique et renaissance, le château prend forme sur l’éperon rocheux de Châteaudun entre le XIIe et XVIe siècle. En 1450, il devient la résidence de Jean de Dunois, dit le « bâtard d’Orléans », et l’un des tout premiers représentant des « folies ». Lieu de plaisir ouvert sur son jardin suspendu, le château de Châteaudun est un symbole de l’histoire castrale, marquant le passage du château fort à la maison de plaisance.
Place Jehan-de-Dunois 28200 Châteaudun
8 – Jardin du château de Frazé
Vue aérienne du jardin du château de Frazé. © VMF
Intégré au parc naturel régional du Perche, le château de Frazé renferme une histoire de plus de six cents ans. Au jardin, le temps a laissé son empreinte. De l’époque médiévale au XIXe siècle, en passant par la Renaissance, les espaces verts cristallisent les aventures de la demeure.
Place du Château 28160 Frazé
9 – Ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais
L’ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais, vu depuis le jardin.
Lorsque Stéphane Bern reprend l’ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais, ses bâtiments sont à l’abandon depuis huit ans. Le présentateur de Secrets d’histoire s’engage alors à réhabiliter l’ensemble, ouvrir un musée dédié aux collèges royaux et militaires de France dans les anciennes salles de classe et surtout, le rendre accessible au public. Un modèle de restauration, où le désir de protéger le patrimoine a primé sur les desseins personnels.
12, rue de l’Abbaye 28480 Thiron-Gardais
10 – Pré Catelan
Une allée verdoyante du jardin du Pré Castelan.
Le jardin romantique du Pré-Catelan est l’œuvre de « l’oncle horticulteur et cuisinier » de Marcel Proust. Jules Amiot le conçoit en 1850, pour que les enfants du village puissent y jouer. S’inspirant de ses années passées en Algérie, il imagine de petites constructions en arc et une koubba, un mausolée coiffé d’une coupole en l’honneur d’un saint. Si la physionomie de ce « Jardin remarquable » a changé depuis l’enfance du jeune Proust à Illiers-Combray, le séquoia, le grand platane et les célèbres aubépines restent immuables.
Impasse du Pré–Catelan 28120 Illiers-Combray
11 – L’Apostrophe
L’ancien hôtel des Postes, actuelle médiathèque de Chartres. © Ville de Chartres
La médiathèque de Chartres prend ses quartiers dans l’ancien hôtel des Postes, construit entre 1923 et 1927 par l’architecte Raoul Brandon. Reconnue « Patrimoine du XXe siècle », elle est une fière représentante du style néo-gothique flamboyant de la préfecture eurélienne. Son imposante rotonde et son beffroi dominent la place des Épars. Depuis l’extérieur, les jeux d’encorbellement de la façade confèrent à l’édifice l’allure d’une dentelle de pierre.
1, boulevard Maurice-Viollette 28000 Chartres
12 – Briqueterie Lambert
La tuilerie-briqueterie Lambert de Saint-Piat, à l’abandon. © Le passant
En 1997, l’activité de fabrication de la terre cuite prend fin dans la vallée de l’Eure. La tuilerie-briqueterie Lambert, implantée dès 1859, ferme alors ses portes. Patrimoine fragile et ténu, les bâtiments de l’usine ont fait l’objet d’un soutien, initié par la Mission Bern ; de quoi permettre à la commune de Saint-Piat de conserver sa mémoire industrielle.
15, rue de Dionval 28130 Saint-Piat
13 – Château de Bouthonvilliers
Le château de Bouthonvilliers et son parc, à l’automne.
Dans le Dunois, cette demeure autrefois appelée « Boscovilore » pour la qualité de son massif forestier a conservé tout son intérêt paysager. Entouré d’un beau parc à l’anglaise de 20 hectares, classé au titre des Monuments historiques, et d’un petit jardin à la française, le château et ses dépendances sont ouverts au public.
Château de Bouthonvilliers 28160 Dangeau
14 – Maison romane à Dreux
Partie de la façade découverte au moment de sa restauration. © Chabe01
En 2000, la restauration de cette maison de ville, en plein centre de Dreux, a permis de dévoiler des éléments architecturaux d’époque romane. Pouvant être reliées à l’art anglo-normand des années 1140-1150, quatre arcades reposant sur des colonnettes à chapiteaux feuillagés sont observables depuis la rue. Avec sa voisine, une maison à pans de bois, ces deux propriétés forment un ensemble architectural remarquable.
19, rue de Senarmont 28100 Dreux
15 – Château des comtes du Perche
Les château dit « des comtes du Perche », flanqué de ses deux tours. © Caroline Ernesy
Patrimoine incontournable du Perche, le château des comtes du Perche domine la vallée de l’Huisne. De son époque médiévale, il conserve un superbe donjon rectangulaire et d’épais murs aux rares ouvertures. Deux tours rondes, surélevées à la Renaissance, en gardent son entrée. Devenu un musée en 1959, son corps de logis retrace l’histoire des comtes du Perche et accueille une vaste collection de peintures, sculptures et autres objets d’art.
Place Émile-Maquaire 28400 Nogent-le-Rotrou
16 – Maison Picassiette
La chambre du « picassiette ». © Ville de Chartres
En 1929, Raymond Isidore construit une petite maison de trois pièces à Chartres. Au gré de ses promenades, il collecte et amoncelle des morceaux de verre et de faïence pour en couvrir sa maison. Le surnom, moqueur, est donné : Raymond Isidore devient le « Picassiette ». Sa demeure-mosaïque, désormais ouverte à la visite, est un surprenant exemple d’architecture naïve bien connue des chartrains.
22, rue du Repos 28000 Chartres
17 – Église Saint-Lazare
L’église Saint-Lazare et ses vitraux en dalles de verre de Gabriel Loire. © Ateliers Loire
L’austérité de la façade en béton de l’église Saint-Lazare pourrait en dissuader la visite. Pourtant, une fois la porte franchie, un décor en dalle de verre chatoyant s’offre à la vue. La technique déployée par Gabriel Loire en 1955 pour réaliser ces vitraux est un exemple unique en région Centre. Son motif narratif retrace l’histoire du village de Lèves, depuis l’invasion normande de 911 jusqu’à sa destruction en 1944.
Rue des Grands-Prés 28300 Lèves
18 – Village de Saint-Christophe et ses abords
Le Loir à Saint-Christophe. © Commune de Saint-Christophe
Adossé à un coteau, le petit village beauceron de Saint-Christophe s’est construit sur les rives du Loir. Le long de son cours, les habitations font se succéder faîtes de toitures et pignons, conférant à ce bourg préservé une unité paysagère pittoresque. Ses abords, marqués par la confluence et l’imbrication de deux vallées, sont d’une grande diversité, oscillant entre espaces cultivés de la plaine alluviale et fronts boisés.
Saint-Christophe 28200 Châteaudun
19 – Moulin de La Roche
Le moulin de la Roche. © Poudou99
Témoin des traditions séculaires locales et des technologies hydrauliques anciennes, le moulin de la Roche est représentatif des innombrables moulins qui jalonnaient l’Eure. Sa fontaine, dite miraculeuse, attirait les pèlerins qui venaient y baigner leurs enfants. Aujourd’hui transformé en résidence privée, le moulin conserve sa roue, immobile, encadrée par un parterre de fleurs et des arbustes.
Moulin de la Roche 28300 Saint-Prest
Adresse utile : Comité départemental du tourisme – Eure-et-Loir Tourisme
Tél. : 02 37 84 01 00
Email
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