Charte d’Athènes

La Charte d’Athènes pour la restauration des monuments historiques est adoptée lors du premier congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques, à Athènes en 1931.

Sept résolutions importantes furent présentées :

  • Des organisations internationales prodiguant des conseils et agissant à un niveau opérationnel dans le domaine de la restauration des monuments historiques doivent être créées.
  • Les projets de restauration doivent être soumis à une critique éclairée pour éviter les erreurs entrainant la perte du caractère et des valeurs historiques des monuments.
  • Dans chaque État, les problèmes relatifs à la conservation des sites historiques doivent être résolus par une législation nationale.
  • Les sites archéologiques excavés ne faisant pas l’objet d’une restauration immédiate devraient être enfouis de nouveau pour assurer leur protection.
  • Les techniques et matériaux modernes peuvent être utilisés pour les travaux de restauration.
  • Les sites historiques doivent être protégés par un système de gardiennage strict.
  • La protection du voisinage des sites historiques devrait faire l’objet d’une attention particulière.

En donnant une première forme à ces principes fondamentaux, la Charte d’Athènes de 1931 a contribué au développement d’un vaste mouvement international, qui s’est notamment traduit dans des documents nationaux, dans l’activité de l’Icom et de l’Unesco, et dans la création par cette dernière du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels.

En 1964, le IIe Congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques se réunit à Venise dans le but de « réexaminer les principes de la Charte d’Athènes afin de les approfondir et d’en élargir la portée dans un nouveau document ». Cela aboutit à l’adoption de la Charte de Venise, qui complète et affine celle d’Athènes.

À ne pas confondre avec la Charte d’Athènes de 1933, aboutissement du IVe Congrès international d’architecture moderne qui s’est tenu sous l’égide de Le Corbusier.