Charte de Venise

La Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, dite Charte de Venise, est un traité qui fournit un cadre international pour la préservation et la restauration des bâtiments anciens. Elle a été approuvée par le IIe Congrès international des architectes et des techniciens des monuments historiques, réuni à Venise du 25 au 31 mai 1964, et adoptée par l’Icomos en 1965.

« Les apports valables de toutes les époques à l’édification d’un monument doivent être respectés, l’unité́ de style n’étant pas un but à atteindre au cours d’une restauration. »

Charte de Venise, 1964

Les premières réflexions sur la conservation active des monuments historiques prennent naissance au XIXe siècle et débouchent sur l’émergence d’une conscience internationale dès 1889 à Paris, confirmée à Athènes en 1931, qui se consolide à Paris en 1957 et se concrétise enfin à Venise en 1964. Pour la première fois, des normes communes de conservation et de restauration sont définies. Malgré plusieurs tentatives infructueuses de mise à jour, la charte de Venise, complétée par de nouveaux textes, demeure, 50 ans après, un document de référence pour les projets architecturaux menés sur le patrimoine existant.

« Lorsqu’un édifice comporte plusieurs états superposes, le dégagement d’un état sous-jacent ne se justifie qu’exceptionnellement et à condition que les éléments enlevés ne présentent que peu d’intérêt, que la composition mise au jour constitue un témoignage de haute valeur historique, archéologique ou esthétique, et que son état de conservation soit jugé suffisant. Le jugement sur la valeur des éléments en question et la décision sur les éliminations à opérer ne peuvent dépendre du seul auteur du projet. »

Charte de Venise, 1964