Le numéro 301 du magazine VMF, sorti en kiosque le 4 janvier 2022, part à la découverte du Nord pour une promenade à travers neuf lieux incontournables. Vous souhaitez en découvrir davantage ? La rédaction a sélectionné dix lieux supplémentaires pour sa promenade buissonnière « augmentée », exclusivement sur PAJ.
1 – Beffroi de Douai
Arrêt indispensable. Ce monument symbolique qui domine la Cité des Géants – « le plus joli beffroi de ville que j’aie encore vu » écrit Victor Hugo en 1837 dans une lettre à son épouse – fait la fierté des Douaisiens. Admirez au pied de l’hôtel de ville cette tour gothique et la flèche éblouissante aux 54 soleils dorés. Profitez aussi du plaisir d’écouter retentir tous les quarts d’heure un vibrant air de carillon.
Hôtel de Ville 83, rue de la Mairie 59500 Douai
2 – Maison Coilliot
Tout comme l’huîtrière à l’entrée du Vieux-Lille, la maison Coilliot est un joyau de l’Art nouveau. La villa est érigée entre 1898 et 1900 par Hector Guimard, architecte des emblématiques bouches du métro parisien. Comprenant une boutique au rez-de-chaussée, cette maison est fidèle à la vision à la fois esthétique et utilitaire que souhaitait le céramiste Louis Coilliot. Les intérieurs et la façade ont été imaginés comme un grand album de botaniste ; elles servaient aussi à promouvoir une nouvelle technique de lave émaillée que le propriétaire cherchait à populariser.
1, rue de Fleurus 59000 Lille
3 – Quai du Wault
Avant 1750, le quai du Wault et le quai de la Basse-Deûle étaient les seuls ports d’eau douce de la ville, véritables poumons économiques de Lille où de nombreuses marchandises transitaient habituellement. Flâner sur ce quai proche de la citadelle, éventuellement une Moulins d’Ascq à la main, vous permettra de goûter à l’ambiance singulière de Lille.
20, quai du Wault 59800 Lille
4 – Pâtisserie Méert
Dégustez une gaufre dans le luxueux salon de thé de la fameuse pâtisserie Méert. Fondée à Lille en 1761 par le chocolatier Delcourt, la boutique a été reprise par Méert en 1849 et garde depuis son nom emblématique. Elle est l’une des plus vieilles pâtisseries encore en activité au cœur du Vieux-Lille, à deux pas de la Grand’Place. Vous serez enchanté par ses intérieurs et ses dorures flamboyantes, les jeux de glace et ses bois précieux… sans oublier ses gâteaux.
25-27, rue Esquermoise 59000 Lille
5 – Musée de l’Hospice-Comtesse
Impossible d’emprunter la rue de la Monnaie sans se retourner sur le bâtiment de l’Hospice-Comtesse, fondé par la comtesse Jeanne de Flandre en 1237. Ses façades et la construction témoignent de l’architecture caractéristique de Lille. Ancien hôpital Notre-Dame, le bâtiment abrite aujourd’hui le musée d’Art et d’Histoire de la ville. Vous plongerez avec délice dans le passé de Lille en explorant les collections du second étage sur la vie lilloise du XVIe siècle à la Révolution.
39, rue de la Monnaie 59800 Lille
6 – Musée de Plein Air
Rassemblant une vingtaine de bâtiments typiques de l’architecture rurale du Nord d’autrefois, le musée de Plein Air est l’œuvre de l’association Monique-Teneur. Ces bâtiments ont été sauvés de la démolition et réédifiés dans le but de sauvegarder le patrimoine rural et les métiers traditionnels. Le lieu propose de découvrir des coutumes et des savoir-faire tels que le travail de la laine ou du bois. Au passage, faite une pause à la maison de Zuytpeene et à son estaminet pour savourer un plat typiquement flamand.
143, rue Colbert 59493 Villeneuve-d’Ascq
7 – Archives nationales du monde du travail
Implantés sur un axe majeur de la ville, les ANMT occupent depuis 1993 les locaux de l’ancienne filature Motte-Bossut. Mastodonte de l’industrie textile, ce bâtiment est un élément essentiel de la structuration du paysage urbain roubaisien du début du XXe siècle. L’usine a fermé ses portes en 1981 après la récession dans le secteur textile. Des travaux de réhabilitation débutent en 1989, sous la direction de l’architecte Alain Sarfati. L’ANMT est aujourd’hui un témoin de l’architecture industrielle du Nord.
78, boulevard du Général-Leclerc 59100 Roubaix
8 – Golf de Bondues
Le château de la Vigne est entouré de 250 hectares et 30 000 arbustes. Inspirés par les premières réalisations de terrains de golf en région parisienne, des responsables économiques régionaux prennent l’initiative d’acquérir la propriété à l’abandon et délabrée pour créer le golf de Bondues. Il est aujourd’hui possible d’observer les toits à la Mansart du château, les élévations symétriques et des colonnes galbées d’ordre dorique dans le hall.
Domaine de la Vigne 59910 Bondues
9 – Villa Marguerite-Yourcenar
Aussi appelée villa du Mont-Noir, cette demeure de style néonormand se perche sur les hauteurs des monts flamands. C’est la maison familiale de la célèbre auteure, où Marguerite Yourcenar passa les neuf premières années de sa vie. Aujourd’hui lieu de retraite pour les écrivains, elle s’inscrit dans un réseau de centres littéraires européens. Au détour du sentier du Mont-Noir et bordé d’un parc départemental de quarante hectares ouverts au public, le cadre paisible de la villa vous emplira d’inspiration.
2266, route du Parc 59270 Saint-Jans-Cappel
10 – Musée de Flandre
Situé sur la Grand’Place de Cassel, le bâtiment se distingue par sa façade Renaissance du XVIe siècle. Masques grimaçants et animaux fantastiques à l’extérieur, le musée est installé dans l’hôtel de la Noble-Cour et ses décors intérieurs varient entre boiseries et briques. Côté jardin, on peut admirer son architecture typiquement flamande avec son pignon à pas de moineaux. Le musée surplombe le mont le plus élevé de Flandre mais le plus époustouflant reste la vue sur la plaine depuis le jardin situé à l’arrière du bâtiment.
26, Grand’Place 59670 Cassel
11 – Musée du Mont-de-Piété
Bâtiment rectangulaire de pierres parcouru de fenêtres, le Mont-de-Piété date du XVIIe siècle. Joyau de l’art baroque flamand, édifié entre 1629 et 1633 d’après les plans de Wenceslas Cobergher (1560-1634), il abrite aujourd’hui les collections et peintures du musée de Bergues. Ce dernier est essentiellement composé d’œuvres flamandes du XVIe au XVIIIe siècle ainsi que d’une collection de dessins anciens et d’art graphique.
1, rue du Mont-de-Piété 59300 Bergues
12 – Phare/Ancienne église Saint-Louis
De style néo-roman aux murs de brique, ce monument est une ancienne église construite en 1894. À l’intérieur, on peut voir cinq verrières datant de 1900, produites par les ateliers Lorin de Chartres, particulièrement remarquables. L’église menaçant ruine, une partie s’effondre en 2002. Elle est finalement vendue par la commune en juin 2011 à Sylvany Hoarau, un particulier qui décide de réhabiliter ce monument en chantier-école. Des concerts et évènements culturels y sont désormais aussi organisés.
2, rue de l’Épiderme 59200 Tourcoing
13 – Musée portuaire de Dunkerque
Au cœur du quartier historique de la citadelle, le musée portuaire de Dunkerque s’est installé dans un ancien entrepôt de tabac datant du XIXe siècle. Né de l’initiative d’anciens dockers en 1992, ce musée offre 1 600 mètres carrés d’expositions et cinq lieux à visiter dont trois bateaux et le phare du Risban. Le fonds exceptionnel de ce musée rassemble maquettes, tableaux, outils de travail, photos et multimédia sous les thématiques de la manutention, l’activité portuaire, la navigation maritime ainsi que l’histoire du port de Dunkerque.
9, quai de la Citadelle 59140 Dunkerque
14 – Couvent des Minimes
Au détour du quai du Wault et proche de la citadelle Vauban, découvrez le couvent des Minimes, édifié entre 1622 et 1638. Un siècle plus tard, le couvent est victime d’un incendie conduisant à des reconstructions. Ancien lieu de prières, ce charmant monument au style flamand est racheté en 1988 pour être reconverti en hôtel de luxe. Cette transformation vise à valoriser le mélange architectural de briques rouges et de voutes spectaculaires. La grande verrière pyramidale met en lumière le cloitre et subjugue chaque visiteur pénétrant dans les espaces communs.
17, quai du Wault 59800 Lille
15 – Fresque Pattou dans la gare Lille Europe
Il vous suffit de descendre les marches du métro de la gare Lille Europe pour admirer l’immense fresque du peintre-architecte lillois Jean Pattou. Ses 2 300 mètres carrés rayonnent parmi les escaliers et les murs en carrelage gris-béton. Cette prouesse artistique mélange la représentation de bâtiments emblématiques du monde entier et des quartiers de Lille. Au centre des flux constants, nationaux et européens, de la gare, cette peinture nous ouvre les portes d’un monde spacieux, coloré et sans limite.
1, place François-Mitterrand 59777 Euralille
16 – Abbaye de Vaucelles
En août 1132, une douzaine de compagnons et le premier abbé de Clairvaux, saint Bernard, fondent, en bordure de l’Escaut, une abbaye sur des terres offertes par Hugues d’Oisy, châtelain de Cambrai. À son apogée, l’église abbatiale de l’ordre cistercien présentait des dimensions hors du commun, la plaçant comme la plus grande d’Europe. Pratiquement détruite au cours de la Révolution, elle est rachetée par des particuliers en 1971 et est désormais un lieu touristique.
Hameau de Vaucelles 59258 Les Rues-des-Vignes
17 – Remparts de Gravelines
À l’embouchure de l’Aa, Charles Quint fait construire en 1525 une fortification autour de la ville de Gravelines, sur une muraille médiévale en briques datant du XIVe siècle. L’édifice est amélioré par Vauban et donne à Gravelines une forme d’étoile fortifiée parfaite. Constitué de bastions, portes, poternes ouvertes sur les fossés et remparts, il est possible de s’y promener autant à pied qu’en bateau. En effet, Gravelines est la seule ville en France dotée de remparts entourés d’eau, ce qui lui donne un charme singulier.
Chemin de Ronde 59820 Gravelines
18 – Chapelle du Carmel
La chapelle du Carmel est conçue par l’artiste hongrois Pierre Szekely (1923-2001) à partir de plans tracés par l’architecte valenciennois Claude Guislain. Elle fait partie d’un monastère qui abrite quatorze carmélites. L’ensemble du bâtiment est épuré et comporte peu d’ornements. Les douze vitraux de verre organique, plus fin que celui des vitraux classiques, laissent passer le soleil et la lumière crée ainsi des fresques mouvantes sur les murs de la chapelle.
1, rue Henri-Barbusse 59880 Saint-Saulve
19 – Villa Cavrois
Paul Cavrois, industriel roubaisien du textile, achète au début des années 1920 un terrain sur la commune de Croix. Afin d’accueillir sa famille de sept enfants ainsi que le personnel de service, il demande à l’architecte Robert Mallet-Stevens de dessiner les plans d’une villa. Réalisation emblématique de ce dernier, Mallet-Stevens imagine la villa Cavrois comme un château moderne. À la suite du décès de madame Cavrois en 1986, le mobilier dessiné par l’architecte est dispersé et la villa est mise en vente. Le monument est laissé à l’abandon pendant quelques années avant d’être acquis par l’État. Une restauration orchestrée par le Centre des monuments nationaux permet à la villa Cavrois d’ouvrir ses portes au public en 2015.
60, avenue du Président-John-Fitzgerald-Kennedy 59170 Croix
20 – « Coron des 120 »
Comme une barre interminable, le « Coron des 120 » s’étire à perte de vue sur plus de 250 mètres entre Anzin et Valenciennes. Construit dans les années 1860 par la Compagnie des Mines d’Anzin, il est constitué de 120 maisons réparties en six barreaux alignés. Lorsque ce coron est présenté à l’exposition universelle de Paris, consacrée à l’économie sociale et aux logements ouvriers, il inspire Émile Zola pour son célèbre roman Germinal. Cité résolument moderne à sa création, devenue obsolète en 1997, le coron est finalement inclus dans le périmètre inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
59300 Valenciennes
Adresse utile : Comité régional du tourisme et des congrès Hauts-de-France
Tél. : 03 22 22 33 66
Pour découvrir l’intégralité de notre dossier Nord, procurez-vous le magazine VMF n° 301 de janvier 2022 ici.