Histoire, anecdotes, restaurations : suivons, dans cette mini-série, la vie équestre du château de Prye (Nièvre).
Les archives du château de Prye foisonnent de détails sur la construction et la vie des écuries. Ainsi découvre-t-on que c’est la maison Gaget Gauthier et Cie qui, dans les années 1880, fournissait les matériaux pour le manège.
Cette fonderie était installée rue de Chazelle, dans le 17e arrondissement, dans l’axe de la rue Alfred-de-Vigny. Employant entre 300 et 350 personnes, elle s’était fait connaître en restaurant en 1873 la colonne Vendôme, renversée et brisée par les communards deux ans plus tôt. Mais sa réalisation la plus célèbre fut sans conteste « La Liberté éclairant le Monde », plus connue sous le nom de « Statue de la Liberté ».
La Statue de la Liberté de Bartholdi, dans l’atelier du fondeur Gaget, rue de Chazelle à Paris. Toile de Paul-Joseph-Victor Dargaud (1850-1921).
C’est en effet rue de Chazelle que furent montées, en 1884, les 300 pièces de cuivre de la célèbre statue imaginée par le sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) dés 1876 (l’ossature ayant été confiée aux établissements Eiffel), qui trône aujourd’hui à New-York.
Détail amusant, Émile Gaget eut l’idée de vendre des reproductions miniatures de la statue ; or, les Américains ne parvenant pas à prononcer son nom, ils le baptisèrent « gadget »… un nouveau mot était né.
Vue aérienne des écuries du château de Prye et du manège (à l’arrière). © Domaine de Prye L’intérieur du manège du château de Prye (Nièvre) dans son état actuel. © Domaine de Prye
La vie équestre du château de Prye #2