Du château de Versailles à l’usine Dunlopillo

Par Aliénor Harzo

Date de publication : 26/04/2022

Temps de lecture : 3 minute(s)

Délocaliser dans une ancienne usine de matelas de Mantes-la-Jolie le chantier de restauration de quatre sculptures monumentales du château de Versailles et l’ouvrir au grand public : c’est l’idée originale qu’a eu le Département des Yvelines. Une expérience à découvrir dès l’été 2022.

Après la salle du Jeu de paume, l’appartement du Dauphin, le bosquet de la Reine et la Grande Écurie du Roi, le château de Versailles s’attaque à la restauration des grilles et du décor sculpté de l’Orangerie. Cette multiplication des opérations de sauvegarde et de valorisation du patrimoine versaillais est rendue possible grâce au soutien renforcé qu’apporte, depuis 2019, le conseil départemental des Yvelines.

Aurore et Céphale, Vertumne et Pomone, Flore et Zéphyr, Vénus et Adonis… Ces quatre couples mythologiques, inspirés des Métamorphoses d’Ovide et célébrant les amours des dieux, forment une partie du décor sculpté qui orne le parterre de l’Orangerie du château de Versailles. Celle-ci, construite entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart, est encadrée par deux escaliers dits des « Cent Marches ». Elle constitue, avec le parterre composé par André Le Nôtre, la perspective sud du château. L’ensemble est bordé de grilles scandées par des piliers surmontés de vases de fleurs sculptés. À la lisière du parterre, se trouvent les quatre groupes en pierre réalisés par Louis Le Conte et Pierre Legros vers 1687. Constatant de grandes dégradations, le château de Versailles, avec le soutien des Départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines, a entrepris, en 2020, un grand chantier de restauration : après une première intervention sur les grilles et les décors des Cent Marches, c’est désormais le tour des quatre groupes sculptés monumentaux.

Chaque couple mythologique pesant environ 20 tonnes, il a fallu faire preuve d’inventivité pour trouver un lieu adapté au chantier. À Mantes-la-Jolie, dans le quartier de Gassicourt, les 1 500 mètres carrés de l’ancien hangar de stockage de l’usine de matelas Dunlopillo étaient tout indiqués. À partir de l’été 2022, et ce pendant deux ans, le chantier sera ouvert au public une fois par semaine, et l’entrée sera libre et gratuite. Des panneaux explicatifs permettront de découvrir l’histoire des sculptures et leur restauration, tandis qu’un espace de réalité virtuelle proposera l’expérience « VersaillesVR : le château est à vous » – un projet développé en partenariat avec Google Arts & Culture.

Comment faire participer le grand public aux chantiers de restauration du patrimoine ? Rendez-vous à Mantes-la-Jolie pour l’opération « Le réveil de la pierre – du château de Versailles à l’usine Dunlopillo : itinéraire d’un patrimoine yvelinois ».

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