Historiquement, le Beaujolais s’ancre autour de la personnalité de Bérard de Beaujeu, premier baron du nom, dont les possessions sont mentionnées dès 957. La baronnie deviendra la troisième de France, après Bourbon et Coucy et sa puissance sera perçue comme une menace constante par ses voisins. Dans le contexte de la féodalité où les conflits de territoire sont nombreux, les bourgs se fortifient et les sites seigneuriaux se dotent de dispositifs ouvertement défensifs.
L’histoire des sires de Beaujeu, qui s’amorce au Xe siècle, est celle d’une puissante lignée féodale qui connaîtra en quelques siècles une belle ascension. Le foyer originel de cette puissance est le château de Pierre-Aigüe, à la ceinture défensive de tours-donjons, aujourd’hui détruit, mais qui domina le village de Beaujeu, leur première capitale, jusqu’au XVIIe siècle. C’est surtout à partir du XIe siècle que les seigneurs de Beaujeu, notamment avec Guichard III, que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, décrit comme « l’araignée qui tisse sa toile », puis son fils, Humbert II, qui acquiert la mouvance de Limas, où il créera Villefranche en 1140, future capitale économique du Beaujolais située vis-à-vis d’Anse, forteresse des archevêques de Lyon, affirment leur volonté d’expansion territoriale.
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Alpes-de-Haute-Provence