Le mot « Boulonnais » évoque en général un cheval de trait, puissant et élégant, qualifié un jour avec juste raison « d’ambassadeur prestigieux » de ce territoire. Mais le Boulonnais, bordé par la Manche et contigu à l’Artois, est aussi une terre frontière, riche d’un important patrimoine de manoirs, de demeures et de châteaux.
Du pied du cap Blanc-Nez jusqu’à la Canche, le Boulonnais, ancien comté en ses frontières historiques, étonne et séduit le promeneur. « La route court à travers les plus beaux paysages », observe en 1837* Victor Hugo, qui ajoute : « les collines et les vallées s’enflent et s’abaissent en ondulations magnifiques. Sur les hauteurs on a des spectacles immenses. À perte de vue des étages de champs et de prés cousus les uns aux autres [...] et toujours, tout au fond, à l’occident, un bel écartement de collines que la mer emplit comme un vase. La route descend, tout change, on est dans le petit, dans le limité, dans le charmant ; trois arbres vous bornent l’horizon [...] On remonte, et l’on retrouve le ciel, la terre, la mer, l’infini. »
Ce relief tourmenté, si bien décrit par l’auteur de la Légende des siècles, est la conséquence d’un accident géologique ...
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