Le 31 mars, le Printemps de l’Art déco célèbre ce style architectural des années 1920-1930, caractérisé par la modernité et un renouveau culturel et artistique. Le parcours urbain créé pour l’occasion, réunit 19 villes avec plus de 100 sites à découvrir.
Depuis son lancement en 2012 dans les villes de Douai, Béthune, Lens et Arras, le Printemps de l’Art déco ne durait qu’une semaine à sa création. Il a connu un succès sans précédent jusqu’à devenir le Mois de l’Art déco, rattachant d’autres villes, puis en 2017, le Printemps de l’Art déco, qui s’étale sur deux mois. La manifestation réunit cette année dix-neuf villes, dont pour la première fois Calais, Le Touquet-Paris-Plage et Chevregny-Chemin-des-Dames. Avec ce parcours ludique et culturel, les visiteurs (re)découvrent une multitude de d’exemples de l’architecture Art déco et leur histoire, à travers des ateliers, des visites de lieux emblématiques, des conférences et une exposition itinérante.
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Buffet de la gare à Saint-Quentin (Aisne). © Ville de Saint-Quentin ![]()
Salle de la Bourse du travail, à Calais (Pas-de-Calais). © Drac Hauts-de-France
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Le château des Chaînées, à Chevregny (Aisne). ![]()
Villa Le Révérend, à Chauny (Aisne). © Art déco et Cie
L’histoire de l’Art déco commence en 1910, sous l’impulsion d’architectes comme Charles Rennie Mackintosh, Josef Hoffmann, Koloman Moser, Otto Wagner ou encore les membres de la Wiener Werkstätte. Le mouvement artistique connaît un véritable essor dans les années 1920. Mais c’est à l’occasion d’une rencontre entre les nations lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes à Paris (1925) qu’il prend le nom d’Art déco. Largement détruite pendant la Première Guerre mondiale, la région des Hauts-de-France possède un riche patrimoine Art déco datant de la reconstruction. Les années folles, concomitantes avec ce mouvement artistique, marquent une période de renouveau et de modernité en France dans le domaine culturel et technologique : jazz, radio, mode, art, cinéma ou l’électroménager.
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Ancien hôpital de Jeumont (Nord). ![]()
Nef de la basilique Notre-Dame-de-Lorette. © Sarah Roynette/Lens-Liévin Tourisme ![]()
Détail d’une habitation rue Louis-Duflos, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). © Ville de Boulogne-sur-Mer
Des aménagements, des travaux d’embellissements et d’extensions sont alors lancés sur l’ensemble du territoire des Hauts-de-France en 1919, avec notamment la reconstruction de bâtiments au cœur des villes, confiés aux architectes et urbanistes, comme Louis Duthoit à Amiens, Pierre Leprince-Ringuet à Cambrai, Louis Guindez à Saint-Quentin. Le style Art déco investit les édifices culturels, sociaux et artistiques ouverts au public : casinos, piscines, salles des fêtes, postes, gares, hôtels de ville, commerces, églises, immeubles d’habitation, maisons et villas. Il se caractérise par des lignes géométriques, des décors très épurés, lignes droites et bow-windows, qui font appel aux métiers d’art dans toute leur diversité, dont le mobilier, la céramique, le verre, les mosaïques, les vitraux et la ferronnerie. Ce à quoi s’ajoutent la brique et le béton, matériaux qui vont dessiner une partie du le paysage urbain des Hauts-de-France.
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Vitrail de l’hôtel de ville d’Albert (Somme). ![]()
Détail de décor d’un cache-radiateur des Grands bureaux de la Société des Mines. © Photo Sarah Roynette/Lens-Liévin Tourisme
Le Printemps de l’Art déco permet de découvrir plus de cent sites dispersés dans les villes de la région, où l’influence de cet art a joué un rôle important dans l’architecture et l’artisanat. La saison de l’Art déco a débuté le 31 mars et se clôturera le 28 mai, par un week-end festif à Lens. À Bruxelles, ce patrimoine architectural est également valorisé au-delà des frontières françaises, à travers le BANAD Festival et le Printemps de l’Art déco.
Du 31 mars au 28 mai 2023
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Centre-Val de Loire